Brunes, rouges ou vertes.

On divise en trois espèces selon leur couleur les algues comestibles qui se trouvent dans le Saint-Laurent. Les algues, brunes, rouges ou vertes, sont généralement microscopiques et invisibles à l’œil nu. Elles peuvent cependant se multiplier à un point tel qu’elles peuvent former des colonies qui peuvent devenir visibles. Les algues peuvent être utilisées dans les soupes, dans les salades et comme condiments. Parmi les plus populaires se retrouvent l’algue rouge Nori utilisé dans les sushis, l’algue brune Wakamé utilisé dans les soupes ou encore la laitue de mer utilisée dans une grande variété de plats. L’entreprise Océan de saveurs en Gaspésie offre une variété d’algues en différents formats. Le nori vert (spiruline marine) par exemple est disponible dans un format de 20 g au prix de 12,99 $ jusqu’à un format de 35 lb au prix de 2099,99 $.

Certaines algues peuvent cependant être nocives. Plusieurs des lacs au Québec sont envahis par les algues bleu-vert, des organismes microscopiques (cyanobactéries). La prolifération de ces algues est due à la température élevée de l’eau, au faible courant et à la stagnation de l’eau. Le principal coupable demeure le surplus de phosphore. Ces algues sécrètent des toxines qui peuvent provoquer la gastroentérite ou une irritation de la peau et de la gorge.

Certaines algues du fleuve, dont l’ascophylles noueuses aussi connu comme le Goémon noir est récolté à la tonne et séchées avant d’être transformées en une poudre qui devient un engrais pour les agriculteurs. Cette transformation est effectuée depuis une quinzaine d’années au Québec alors que l’utilisation des algues comme engrais en Europe existe depuis des siècles. Il n’en demeure pas moins que nos algues sont maintenant exportées comme engrais dans une dizaine de pays pour la culture de la canne à sucre, des agrumes, du café, du riz et du cacao.

Il existe aussi une grande variété de plantes aquatiques dans le fleuve Saint-Laurent. Ces plantes, qui sont les légumes du Saint-Laurent, filtrent l’eau, stabilisent les sédiments, réduisent l’érosion et offrent un habitat à la faune aquatique. Plusieurs de ces plantes sont comestibles allant des salicornes croquantes aux épinards de mer et aux pourpiers des plages. Elles peuvent être servies directement comme légume ou encore en salade, en infusion et en condiment.

Le fleuve Saint-Laurent nous offre des légumes, des engrais pour notre agriculture et il pourrait avoir le potentiel de nous donner des médicaments. Il existe dans le Saint-Laurent une abondance de champignons marins microscopiques qui pourraient nous aider à soigner des infections chez l’humain. Cette hypothèse est spéculative et les recherches sur les champignons du fleuve ne font que débuter. L’année dernière, le Cégep de La Pocatière, en partenariat avec le centre de recherche Biopterre, un organisme sans but lucratif, a débuté un projet pour explorer les champignons marins du fleuve Saint-Laurent. Biopterre se donne comme mission, entre autres, d’accroître la compétitivité des entreprises du domaine des bioressources.

C’est un départ tardif et j’aimerais une explication.

3 réflexions au sujet de “Brunes, rouges ou vertes.”

  1. Nous dépensons des sommes astronomiques pour explorer l‘espace, ce qui n‘est pas mauvais, mais nous en avons encore beaucoup a apprendre ici-même sur terre. Serait-il que nous avons mal choisi nos priorités?

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      • Excuse ma réponse qui va te sembler peut être ésotérique! L’arrogance des humains fait qu’on dépense des sommes astronomiques pour conquérir l’espace en le justifiant par les développements technologiques qui auront des impacts dans plusieurs sphères de notre société industrielle. On détruit la nature qui est essentiel au maintien de la vie sur Terre et comporte un réservoir de solutions pour améliorer notre sort. Depuis des années, le Forum économique mondial place les changements climatiques et les autres changements critiques des systèmes terrestres (perte de biodiversité, anoxie des océans, cycles biogéochimiques débalancés, etc.) les plus à risques pour l’économie et les sociétés mais on s’en fout.

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