Archipel Hochelaga ?

Dans mon dernier blogue, j’écrivais sur les difficultés de donner à la population un accès au fleuve Saint-Laurent. Pourtant nous vivons au beau milieu d’un groupe d’environ 234 îles situées au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais. Cet ensemble d’îles est connu comme l’Archipel Hochelaga. Les îles de Montréal et de Laval sont les plus importantes et elles sont habitées par 2 556 040 personnes. D’autres îles sont trop petites pour être aménagées, mais le développement des îles de Boucherville est un exemple d’un aménagement qui donne accès au fleuve.

 Le retard à développer d’autres îles de cet archipel réside dans la prémisse répandue dans la population qu’un accès au fleuve doit inclure la baignade. Or la baignade est conditionnelle à une eau qui ne serait pas polluée, une situation qui n’est pas pour demain dans le fleuve Saint-Laurent. Malgré cette constatation, les politiciens se sont permis de promettre et d’aménager des plages comme signe que leurs efforts de dépollution commençaient à porter fruit. C’est de la poudre aux yeux. Il reste beaucoup à faire pour nettoyer notre fleuve Saint-Laurent et c’est un projet à long terme. L’accès au fleuve ne devrait pas être conditionnel à l’aménagement d’une plage.

 Pour le moment, j’appuie l’idée que nos gouvernements nous donnent accès au fleuve en aménageant certaines des îles qui nous entourent. Il est possible d’apprécier le fleuve Saint-Laurent sans se fourrer la tête dedans. Un projet qui est en voie de développement est celui de l’île Sainte-Thérèse située au large de Varennes. Transformer une île en parc de la nature n’est pas toujours facile. Cette île, avec sa superficie de 5,4 km, est la cinquième île la plus étendue de l’archipel d’Hochelaga. L’île était un lieu de villégiature populaire dans les années 1940 et 1950 à un point tel que des individus se sont permis de se construire des chalets sans aucun droit de propriété. La ville de Varennes a récemment avisé ces résidents saisonniers que leurs chalets seraient démolis d’ici 2028. Certains de ces résidents fréquentaient ces chalets depuis plus de soixante-dix ans. La présence de ces squatters était un problème pour le réaménagement de l’île et c’était un problème complexe. Plusieurs de ces chalets avaient été construits avec l’approbation de la Congrégation du Très-Saint-Rédempteur qui était propriétaire de l’île à partir de 1958. Ces résidents payaient un loyer annuel de 20 $ jusqu’en 1975 lorsque le gouvernement est devenu propriétaire de l’île. Certains des résidents maintiennent que leur droit de propriété a été reconnu lorsque la ville de Varennes leur a facturé des taxes à partir des années 1980. La municipalité a cessé cette pratique en 2000. Il y a eu une contestation juridique qui s’est conclue par une entente à l’amiable. (Dépars en 2028 avec quelques milliers de dollars.) Cette bataille avec les occupants a duré plus de dix ans. Merci aux municipalités concernées d’avoir tenu leur bout.

L’île sera transformée en parc métropolitain avec des sentiers aménagés qui nous permettront d’admirer notre fleuve. Pour l’instant, le coût est estimé à 40 millions de dollars. Pendant ce temps aux Iles-de-Boucherville… (à lire dans mon prochain blogue)

3 réflexions au sujet de “Archipel Hochelaga ?”

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