Le débat sur l’ajout du fluor dans notre eau potable a encore fait les manchettes lorsque la ville de Montréal a annoncé qu’elle cessait le procédé de fluoration aux usines de production d’eau potable de Pointe-Claire et de Dorval. Je retiens deux des raisons évoquées : le fluor est un produit très corrosif qui endommage à long terme les infrastructures et le traitement des eaux usées ne permet pas de retirer le fluor de l’eau. Il est donc rejeté dans le fleuve et les scientifiques ne sont pas en mesure d’évaluer l’impact du fluor sur la faune et la flore aquatique de notre fleuve.
Malgré cela, le gouvernement maintient que la fluoration de l’eau potable demeure la mesure la plus efficace de prévention de la carie dentaire de là la justification pour incorporer du fluor dans notre eau potable. Tant qu’à faire, les vitamines sont considérées comme excellentes pour la santé, pourquoi ne pas les introduire dans notre eau potable. L’idée que des scientifiques de connivence avec des politiciens prennent la décision d’ajouter un produit dans l’eau potable que je bois m’a toujours dérangé. Cette idée est un bon exemple des reliquats de notre état paternaliste.
Ce débat sur la fluoration de l’eau potable, cache une situation encore plus inquiétante. Des produits pharmaceutiques et chimiques se retrouvent dans l’eau de notre robinet (je vous fais grâce des termes scientifiques) : des médicaments utilisés contre le cancer, contre l’épilepsie, contre les troubles d’humeur, l’acétaminophène, la caféine et j’en passe. Les systèmes d’épuration d’eau potable actuels ne parviennent pas à éliminer ces substances. Selon le gouvernement, il n’y a pas de panique à avoir, les concentrations détectées sont faibles, mais personne ne peut prédire leurs effets à long terme.
Encore plus sérieuse est la présence de produits chimiques dans notre eau potable, dont l’atrazine à des niveaux jugés dangereux par d’autres pays. L’atrazine est un herbicide utilisé pour la culture du maïs et du blé. Le produit n’est plus utilisé dans l’Union européenne depuis 2003, mais, au Canada, l’atrazine est toujours utilisée pour des utilisations commerciales. L’atrazine est reconnue comme un perturbateur endocrinien auquel les fœtus et les enfants sont plus vulnérables. Google m’explique que le système endocrinien ou hormonal est constitué de nos glandes thyroïdes, des ovaires, des testicules et du pancréas.
Nos systèmes d’assainissement des eaux ne peuvent éliminer le fluor des eaux du fleuve et nos systèmes d’épuration d’eau potable ne peuvent éliminer les résidus de produits pharmaceutiques et chimiques de notre eau potable alors que près de la moitié de la population du Québec puise son eau dans le fleuve Saint-Laurent. Étant donné que Santé Canada ne semble pas connaître les effets à long terme de ces produits sur notre santé et sur l’environnement, ne devrait elle pas chercher des moyens de corriger cette situation.
Je sais que ta question “ne devrait elle pas chercher des moyens de corriger cette situation“ est rhétorique mais elle fait tout de meme penser n‘est-ce-pas?
Ça fait vraiment réfléchir
Oui! Personne ne semble préoccupé par la situation.