Qui surveille ?

Les ports sont essentiels à notre économie, mais leur existence sur les rives du fleuve a une influence négative sur l’écosystème et la qualité de vie des résidents de nos villes pour qui l’accès au fleuve est devenu une priorité. Lors de la construction de ces ports, il y a plusieurs années, l’impact sur l’écosystème et les difficultés d’accès pour les résidents n’étaient pas des considérations. Loin de moi, l’idée de blâmer le passé à la lumière des considérations d’aujourd’hui, mais nos ports, le long du Saint-Laurent, nécessitent une mise à jour de leurs infrastructures qui sont aujourd’hui désuètes. Ces mises à jour doivent tenir compte des impacts sur notre l’environnement.

L’expansion du Port de Montréal à Contrecœur vise à augmenter la capacité de manutention de conteneurs. Ce projet est le plus grand projet de l’histoire de l’Administration portuaire de Montréal (APM). Le projet sera réalisé sur un terrain de 468 hectares, soit près de dix fois la superficie du Parc Olympique. Il ne fait aucun doute que ce projet se justifie du point de vue économique, mais qu’en est-il de son impact sur l’écosystème et sur la qualité de vie des riverains ?

Les travaux devraient débuter en 2025 et l’APM devra respecter 387 conditions environnementales imposées par le gouvernement fédéral. Ces conditions incluent la plantation de 40 000 végétaux, arbres et arbustes pour compenser le déboisement de 20 000 arbres et la mise en place de mesures de protection pour diverses espèces d’animaux : amélioration de la qualité des eaux pour le chevalier cuivré, aménagement de nichoirs artificiels pour les hirondelles et construction de trois condominiums pour les chauves-souris. Franchement ! Je cherche encore à découvrir ce qui se fera pour assurer l’accès et la qualité de vie des riverains humains. La bonne nouvelle réside dans l’amélioration de l’eau pour le chevalier cuivré. Cette amélioration de l’eau profitera à tout le monde. Je me demande aussi si des condominiums seront construits pour loger les 1200 travailleurs qui seront là pour assurer l’exploitation de ce nouveau port.

Le Port de Montréal nous assure qu’une étude d’impact environnemental a été réalisée couvrant de nombreux aspects comme la circulation, les milieux aquatiques et terrestres, le transport maritime et les impacts sur les communautés voisines. Une étude a été effectuée, mais il n’en demeure pas moins que la construction du terminal de Contrecœur soulève des préoccupations quant à la préservation des écosystèmes locaux. Le projet est nécessaire, mais il est aussi nécessaire de s’assurer que les impacts prévus soient surveillés.

Pour ce faire, une équipe a été mandatée pour s’assurer que les conditions environnementales exigées par le gouvernement fédéral seront respectées. La question qui me tracasse vise la composition de l’équipe. Nous y trouvons des représentants de L’Organisation municipale de sécurité de la municipalité civile de Contrecœur, une équipe d’experts en environnement du Port de Montréal et un responsable de l’urbanisme et de l’environnement de Contrecœur. Qui de cette équipe n’est pas en conflit d’intérêts ? Ils sont ou à l’emploi de la ville de Contrecœur ou du Port de Montréal. Ce n’est certainement pas un comité indépendant.

6 réflexions au sujet de “Qui surveille ?”

  1. Je veut te remercier pour tout le travail que tu fais en nous présentant tes dossiers. L’eau, les poissons , l’environnement les dégâts que les riverais subissent tous des sujets que nous subissons tous et toutes. Est ce que les autorités s’en préoccupent, je n’en suis pas certain.

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