Eau douce, une rareté.

Le fleuve Saint-Laurent et les Grands Lacs représentent l’un des plus importants bassins d’eau douce au monde. Plus de 40 millions de personnes vivent sur les berges de ce bassin et dépendent de cette eau pour leur consommation et l’irrigation de leurs terres agricoles. Nous nous inquiétons de la pollution de cette eau et des effets du réchauffement de la planète sur ce bassin, mais nous devons aussi nous inquiéter de la quantité d’eau disponible parce que plusieurs régions souffrant de sécheresse aimeraient puiser dans cette ressource.

 La rareté de l’eau douce dans le monde est devenue un problème sérieux et il ne faut pas croire que les conséquences de cette rareté ne se feront pas sentir chez nous. Nous avons la chance inouïe de vivre en bordure de ce bassin. La pression et les efforts de l’extérieur pour puiser dans cette ressource deviennent une source d’inquiétude telle que les gouverneurs et les premiers ministres des États et Provinces limitrophes ont développé un plan pour protéger cette eau. J’avais écrit « nos eaux », mais je me suis ravisé. Dans le monde d’aujourd’hui, où les frontières nationales ne veulent plus rien dire lorsqu’il est question des changements climatiques, de quel droit pouvons-nous prétendre que cette eau nous appartient ? Cette eau appartient à la planète et nous n’en sommes rien de plus que les gardiens. Nous n’aurons pas le choix de partager un jour cette ressource et nous devons déterminer les conditions entourant ce partage pour en assurer la pérennité.

Le plan pour sa protection a été développé il y a une vingtaine d’années à une époque où les changements climatiques et le réchauffement de la planète ne représentaient que des prédictions de bouleversements à venir. Cette réalité nous a rejoints et nous commençons à subir les effets de ce réchauffement. Nous devons nous attendre à des pluies abondantes durant certains mois et de la sécheresse durant d’autres mois avec comme conséquence des besoins accrus pour l’irrigation de terres agricoles. Les scientistes nous prédisent que le niveau des Grands Lacs devrait demeurer stable avec la possibilité d’une légère baisse à la condition que la protection de ses eaux demeure.

Si les conséquences du réchauffement climatique ont peu d’impact pour nous, ses conséquences sont dévastatrices ailleurs dans le monde et le bassin des Grands Lacs représente une solution aux problèmes. Les besoins d’eau pour l’irrigation et pour la consommation humaine se font déjà sentir et les pressions pour exploiter l’eau des Grands Lacs sont devenues importantes. 

Pour la population, les changements climatiques et le réchauffement de la planète sont encore difficiles à croire et à comprendre. Pour ce qui est du réchauffement de la planète, les effets sont devenus bien réels avec la hausse des températures. Le manque d’eau douce est aussi une réalité difficile à croire parce que nous vivons entourés d’eau. Sur une carte du monde, le bleu des océans prend beaucoup de place, mais 97 % de cette eau est salée et impropre à l’agriculture et à la consommation. Toute réglementation sur l’utilisation de l’eau douce est un sujet délicat et émotif. Les fermiers, face à un manque d’eau, se plaindront qu’ils ne peuvent plus nourrir la planète, les pays en manque d’eau se plaindront que leur population n’arrive pas à s’hydrater. Certains voudront envoyer des bateaux-citernes pour recueillir l’eau des Grands Lacs et du Saint-Laurent et les états du sud voudront creuser des canaux ou des pipelines pour obtenir l’eau essentielle pour verdir le gazon de leurs golfs, mais existe-t-il d’autres sources d’eau douce qui aideraient à résoudre ces problèmes ? Dans mon prochain blogue.

4 réflexions au sujet de “Eau douce, une rareté.”

  1. Très bon texte. J’ai hâte de voir tes solutions mais disons simplement que nous sommes non seulement les champions de la consommation d’énergie mais de grands consommateurs d’eau aussi.

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