Lorsque j’ai débuté mes blogues sur le Saint-Laurent, j’ai choisi de concentrer mes recherches sur des éléments peu ou mal connus de notre fleuve. Des dizaines de livres ont été publiés sur les beautés de notre majestueux Saint-Laurent, mais très peu sur ce qui se déroule sous sa surface. Dans mon dernier blogue, j’ai dérogé à cet objectif en soulevant nos responsabilités de protéger certains attributs du Saint-Laurent qui possèdent un intérêt pour des recherchistes et des visiteurs du monde entier. Je faisais alors référence aux îles de la Madeleine, au parc Nationale de Miguasha et à l’île d’Anticosti.
Dans ce blogue, je fais encore exception à mon intention du départ et je vous présente les îles de Sorel, un site exceptionnel qui mérite d’être connu. J’ai appris l’existence du site à la télévision en regardant le téléroman de Germaine Guèvremont, le Survenant. C’était à la fin des années cinquante, j’étais au début de l’adolescence et les images du chenal du Moine me fascinaient ; je m’étais promis d’y aller un jour. Ce jour arriva un samedi matin, 20 ans plus tard. Je cherchais une activité à effectuer avec mon fils et, faute d’idée, j’ai décidé de me rendre aux Îles de Sorel. Un tour de bateau me fit découvrir une nature surprenante à seulement 92 kilomètres de Montréal.
Les îles de Sorel font partie de la réserve de la biosphère de la région du lac Saint-Pierre. Cette réserve est composée de 103 îles entrecoupées de marais, de baies et de chenaux. La région est connue comme les Evergladesdu Québec. La faune est abondante et la pêche est excellente. Lors du tour de bateau, je me souviens d’être passé près d’une baie où se trouvaient des dizaines de bateaux de toute sorte. Le guide nous avait expliqué que l’endroit était unique pour le nombre et la variété d’espèces de poissons qui y vivaient. J’ai eu beau chercher sur l’internet et je n’ai pas trouvé de référence à cet endroit et dont l’existence est demeurée dans ma mémoire. Si quelqu’un peut me faire parvenir des informations, j’apprécierais.
Je me souviens également du nombre de hérons qu’il était possible de voir en bordure des Îles ; ces marais des Îles de Sorel où les poissons abondent constituent un garde-manger idéal pour ces grands hérons. Sur la Grande Île, il existe plus de 1300 nids de Grand Héron, ce qui en fait l’une des plus importantes héronnières au monde. La visite des îles de Sorel demeure une aventure surprenante si près de Montréal, mais j’ajoute ici un bémol.
Les îles de Sorel sont aussi connues pour leur Gibelotte, qui n’est rien d’autre qu’une soupe aux légumes à laquelle l’on ajoute des morceaux de perche ou de barbotte. Durant ma visite avec mon fils, je m’étais promis de goûter à cette fameuse gibelotte. Mes attentes étaient élevées, trop élevées. J’ai été désappointé, au point où j’ai envié les deux hot-dogs et la frite que mon fils avait devant lui. Si vous aimez une soupe aux légumes, vous ne serez pas désappointé, mais il ne faut pas se fier à la réputation surfaite de la Gibelotte des îles de Sorel.
Y suis allé récemment. Problème important, les imbéciles qui naviguent tombeau ouvert et massacrent ainsi rives et leurs résidents ailés et autres. Pas grave: comme sur la route ils ont de ‘ grosses machines’ et pas de civisme
Bonjour Michel.
Nous avons habité sur le bord du Richelieu à Saint-Charles durant quelques années et les mêmes imbéciles circulaient devant chez nous.
C‘est toujours bon de respecter les paramètres de l‘idée originale mais c‘est aussi très bon de déroger un peu tout en y restant en bordure. Je penses que les Iles de Sorel méritent probablement une autre dérogation.
Merci Robert.
Haha! mais c’est parce que tu est un gastronome et excellent cuisinier mon grand frère. Je t’avoue que moi non plus la gibelotte ne m’a pas impressionnée (genre soupe aux tomates Campbell, deux morceaux de carottes et de navets et du poisson). Peut-être qu’il faut recadrer la recette dans son contexte d’origine. Je n’ai pas fait de recherche mais ce devait sans doute être un repas peu coûteux pour nourrir les familles nombreuses des gens, somme toute, aux revenus modestes. Ceci dit, je te lance un défi de revamper la gibelotte des îles. J’attends l’invitation!
J’accepte le défi. À bientôt.
Toujours éloquent et agréable à lire.
Merci Sami
Chez nous en Franche Comté la Gibelotte est un ragoût de lapin au vin blanc.
Qui se boit avec un vin rouge sec ,plat de nos grands-mères et c’est délicieux.
Bonsoir Jean-Pierre
Je préfère votre gibelotte à la notre.