L’UNESCO a annoncé que l’Île d’Anticosti fait désormais partie du patrimoine mondial. Une excellente nouvelle. À ce titre, elle rejoint le site du parc Miguasha et l’arrondissement historique du Vieux-Québec.
Je n’avais jamais réalisé, jusqu’à ce jour, que l’île d’Anticosti avec ses 7715 kilomètres carrés et sa population d’à peine 200 personnes est plus grande que l’île du Prince Édouard avec sa superficie de 5660 kilomètres carrés et sa population de 167,680 personnes. Anticosti est la 90e île au monde et la 20e au Canada. Des informations que j’ignorais. J’ai dû manquer cette partie de mon cours de géographie. Il ne fait aucun doute que l’Île est un joyau que nous devons protéger.
En préparation de la candidature, le gouvernement du Québec avait décidé de protéger une bande d’un kilomètre tout autour de l’Île. C’est bien beau de protéger les berges, mais il faut aussi les nettoyer. Il y a sur les rives de l’Île un ancien dépotoir qui déverse ses détritus dans le fleuve Saint-Laurent. Le gouvernement, en préparation de la venue des membres du jury de l’UNESCO, avait fait un certain ménage comme nous le faisons chez nous lorsque la visite se pointe. Selon un courriel reçu par le Devoir : « Des travaux de nettoyage temporaires ont été réalisés au mois d’août 2019. Ces travaux ont permis de collecter 1500 litres de verre brisé, 500 litres de matières résiduelles et 4 tonnes de métal. » Le courriel mentionne bien que les travaux sont temporaires : le dépotoir est toujours là et l’érosion continue de faire son œuvre. Il faudrait que les politiciens, les fonctionnaires et la population réalisent que l’Île d’Anticosti représente beaucoup plus qu’un ravage de chevreuils. Ses roches sédimentaires représentent aussi une richesse pour les chercheurs du monde entier. Le nettoyage du dépotoir doit être complété.
Au cours des dernières années, des entreprises pétrolières et gazières ont voulu exploiter ses ressources en hydrocarbures. Le gouvernement Couillard a imposé un moratoire et dédommagé les entreprises impliquées pour un montant de 62 millions. La nomination du site comme faisant partie du patrimoine mondial rendra plus difficile la levée de ce moratoire.
Finalement, la mairesse de l’Île d’Anticosti, Hélène Boulanger, est heureuse, tout comme nous, de voir son Île faire partie de ce groupe exclusif, mais elle m’a inquiété lorsque je l’ai entendue, durant une interview télévisée, déclarer que des hôtels et des infrastructures devraient être construits pour recevoir les nombreux touristes qui voudraient visiter l’Île. Pour la mairesse et ses citoyens, la prudence est de mise. Il ne faut surtout pas croire que la nomination au patrimoine mondial devient une occasion à un développement sans considération des effets sur la nature même de l’Île.
Une seule fois je suis allé à la pêche au saumon à l’Ile d’Anticosti. Et c’était longtemps.
C’était dans la rivière à la Loutre, mais je ne me souviens pas du numéro de la fosse.
On avait le droit l’année ou j’y suis allé de ramener un saumon. Le mien c’était un saumon de 27 livres. Ça fait cher de la livre.
J’ai pêché à Terre Neuve, à Campbell River en Colombie Britannique et au Québec. à plusieurs endroits.
Bonjour Fernand.
Merci pour le commentaire. Tu es chanceux d’avoir visité.
Michel
$$$$$ Très dispendieux, avion, séjour, location de chalet, guide, dépeçage de saumon. MAIS tellement agréable
Je n’en doute pas.
Bon article, Michel.
Merci Philippe.
Le développement a des fins touristiques serait définitivement très bénéfique financièrement pour eux mais ils devront faire bien attention de ne pas ruiner la nature de l‘ile qui est l‘attrait numéro un. Aux Iles Galapagos ils semblent avoir pu garder un bon équilibre touriste/nature donc sans doute une inspiration a regarder avant de commencer quoi que ce soit.
Merci Robert. Tu as raison, d’autant plus qu’il existe plusieurs plantes rares et uniques sur l’Île. (en plus des chevreuils)
Peut-être tenteront-ils d’attirer les touristes comme l’Lle de Pâques. À régler rpidement!!
Bonjour Michel. Merci pour le commentaire.
Bonjour, excellent regard sur la situation à Anticosti. Moi aussi, j’ai des craintes. J’écoutais une entrevue avec la mairesse et j’ai pensé la même chose que toi. Même si l’île est grande, la panacée du tourisme pour l’économie d’une aussi petite localité peut devenir une plaie. J’espère que ce sera fait de manière intelligente. J’y suis allée pour 2 jours seulement pour une petite job, il y a plus de 20 ans, mais j’ai été en mesure de voir l’attrait que pourrait représenter ce site exceptionnel.
Les difficultés d’accès sauveront l’Île.