Québec bashing

Les médias du Québec ont fait état d’une décision du Conseil de presse qui jugeait comme « discriminatoires » les propos de Shachi Kurl, la modératrice du débat des chefs fédéraux en septembre 2021. Elle avait alors demandé au chef bloquiste Yves-François Blanchet pourquoi il niait le racisme derrière les projets de loi 96 et 21 proposés par le Québec. Pour elle, ces lois marginalisaient les minorités religieuses, les anglophones et les allophones. Elle demandait à Yves-Francois Blanchet de s’expliquer de façon à aider les Canadiens qui habitent à l’extérieur du Québec de comprendre. Madame Shachi Kurl est présidente d’Angus Reid, un important influenceur d’opinion.

Dans un blogue que j’ai récemment publié sur mon site, j’ai dénoncé cette attitude de la part de nos concitoyens canadiens. C’est d’ailleurs le thème de mon dernier roman, FFQ pour le Québec. Je me rends souvent en Ontario, tant par affaires que pour des raisons familiales, et je suis à même de constater que le Québec bashing est courant. Je demeure surpris du nombre de faussetés et d’accusations de racisme que je lis dans les médias et sur les réseaux sociaux anglophones. D’ailleurs, je n’ai trouvé de référence à la décision du Conseil de presse que dans le Montreal Gazette. Il est évident que mes Fellow Canadians ne comprennent toujours rien au Québec. À la suite de la publication de mon blogue, deux de mes lecteurs m’ont fait part de leur expérience :

Fernand Blanchard m’écrit :

« Durant mes années avec une importante chaîne de restauration rapide* en tant que directeur immobilier pour le Québec et une partie des Maritimes, j’ai visité le Canada au complet sauf le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest. J’ai connu le Québec bashing à plusieurs reprises.
En 1992, durant l’accord du lac Meech, j’étais à Stephenville où j’ouvrais un restaurant et auquel était invité le député du Comté et premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Monsieur Clyde Wells. La ville de Stephenville, avec une population de 7 000 personnes, comprenait environ 350 francophones et a été fondée par des Québécois de la Côte-Nord ; elle est une ville bilingue. Donc, après la cérémonie d’ouverture, avec un groupe incluant Clyde Wells, le Maire, le franchisé et d’autres personnes, nous sommes allés prendre un verre dans un Pub de Stephenville et comme j’étais le seul francophone du groupe le sujet de Meech est venu rapidement sur le tapis et j’en ai entendu des vertes et des pas mûres. »

*nom de la chaîne a été omis.

Frances Hudon en remet :

« J’ai été amenée, moi aussi, à visiter l’ensemble du Canada dans le cadre de mon travail (les congrès annuels changeaient de province chaque année). Étant parfaitement bilingue et généralement la seule francophone du Groupe ; moi aussi “j’en ai entendu des vertes et des pas mûres”. Comme je n’ai pas la langue dans ma poche, j’en ai remis quelques-uns (quelques-unes) à leur place !

Bizarrement, la même chose m’est arrivée lors d’un congrès international après la Crise d’Oka. Certains avocats allemands avaient passé quelques commentaires désobligeants sur les Québécois ! Je ne me suis pas gênée pour les envoyer paître leur disant que dans leurs cas j’aurais une petite gêne ! »

J’aimerais remercier ces deux lecteurs pour leur commentaire. Pour vous procurer mon roman, FFQ pour le Québec sur le sujet, je vous invite à visiter mon site web.

2 réflexions au sujet de “Québec bashing”

  1. Nos pères l’ont vécu dans un Québec beaucoup plus « petit ». La Révolution tranquille à changé ça. Cependant, le Canada n’a pas évolué vers un multiculturalisme qui nous inclue. Y a pas d’exemple d’en haut. On est une menace.

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