Le fleuve Saint-Laurent relie les Grands Lacs à l’océan Atlantique. Il est long de 1197 km et son estuaire est le plus grand de la terre avec une largeur de 48 km et une longueur de 370 km. Les eaux de ce grand fleuve sont sous notre responsabilité, mais nous ne sommes pas les seuls à avoir cette responsabilité ; notre fleuve reçoit les eaux des Grands Lacs et la qualité des eaux de ces derniers a déjà été un véritable cauchemar.
Durant les années soixante, je me souviens encore des reportages de la télévision américaine au sujet de la pollution des rivières qui se déversaient dans les Grands Lacs. Des déversements de produits chimiques et d’huiles avaient littéralement tué ces rivières. La population acceptait cette situation comme une conséquence normale du développement industriel et démographique. Ce n’est que lorsque la rivière Cuyahoga explosa en flammes que la situation fit les manchettes et que les politiciens n’eurent pas le choix de faire quelque chose.
La rivière Cuyahoga est située en Ohio ; elle traverse la ville de Cleveland et se jette dans le lac Érié. À la fin des années soixante, tout le monde savait que la rivière était polluée à l’extrême ; des taches d’huile flottaient à sa surface et il était possible d’apercevoir, à certains moments, des bouillonnements étranges briser la surface. La rumeur populaire voulait que si quelqu’un tombait dans cette eau, il était impératif de se rendre à l’hôpital sans tarder. En 1969, un incendie se déclara dans une nappe d’huile et fut maîtrisé en moins de 30 minutes. L’incendie était mineur, mais elle frappa l’imaginaire de la population et devint un symbole pour le mouvement environnemental qui en était alors à ses débuts. En 1972, à la suite de cet incident, le Clean Water Act a été voté. Aujourd’hui, il est possible de retrouver des dizaines de pêcheurs le long des rives de la Cuyahoga et les plages de Chicago sont de nouveau achalandées.
Pendant que les Grands Lacs déversaient leurs eaux polluées dans le Saint-Laurent, eux bénéficiaient d’une protection naturelle. La barrière, d’une hauteur de 100 mètres, représentée par les chutes Niagara, était une protection contre les envahisseurs venus de l’Atlantique. Mais le tout a changé avec la construction de la voie maritime, une œuvre considérée à l’époque comme une merveille d’ingénierie moderne, mais qui s’est transformée en désastre écologique.
La création du Clean Water Act en 1972 avait contribué à l’assainissement des eaux des Grands Lacs, mais une omission dans la réglementation a eu des conséquences environnementales sérieuses. L’agence responsable de la surveillance avait accepté une dérogation soit celle de permettre aux navires arrivant de l’Atlantique par la voie maritime de vidanger les ballasts d’eaux de mer dans les Grands Lacs or, cette eau de mer contient des particules vivantes animales et végétales qui viennent de partout dans le monde.
Il existe aujourd’hui plus de 186 espèces non indigènes dans les eaux des Grands Lacs. Parmi les plus connus, il y a bien sûr les moules zébrées et les moules quagga qui ont aussi atteint nos rives. Outre les moules, les eaux de ballast ont introduit, dans les lacs, entre autres, le botulisme, une maladie qui a tué des centaines d’oiseaux, des algues dans un nombre suffisant pour bloquer les prises d’eau des villes et un virus connu par le surnom « Ebola du poisson ». Ce virus est en voie de s’étendre partout sur le continent, au sud par le fleuve Saint-Laurent et au nord par le bassin du Mississippi.
I y a aussi la carpe asiatique qui est remontée dans le Mississipi ensuite dans les Grand Lacs et l’an passé dans le Fleuve Saint-Laurent près de Montréal on aurait pêché une truite asiatique . C’est un prédateur qui mange tout et beaucoup.
une carpe plutôt
Merci Fernand. Je prépare un texte sur la carpe asiatique.
J’ai travaillé sur l’invasion des lamproies dans les grands lacs en 1954!!!
A++
LvM
Intéressant. Je vous fait parvenir un courriel.
Super intéressant et je suis anxieux de lire tes textes suivants sur ce sujet qui nous touche quasi tous.
Merci Robert.