Je souffre du virus de la bibliomanie depuis les années soixante-dix. J’ai attrapé le virus au moment où je m’intéressais à la généalogie de ma famille et j’étais à la recherche d’un livre publié en 1866, l’Histoire des Abénakis de l’Abbée J.A. Maurault dans lequel il était possible de trouver une généalogie complète de la famille Gill. Ma grand-mère maternelle est une Gill. Mes recherches n’ont pas été difficiles et j’ai rapidement trouvé le livre en question dans une librairie de livres anciens. Je ne me souviens pas du nom de la librairie, mais je me souviens encore d’un local sombre, d’étagères débordant de livres et de l’odeur particulière de vieux cuirs, de papier de coton et de poussière. C’en était fait, j’avais attrapé le virus.*
J’utilise le terme virus parce qu’il me semble approprié en ces jours de confinement. La bibliomanie est une infection quelquefois décrite comme une douce infirmité. Dans la même veine, le livre le plus complet et intéressant que j’ai lu sur le sujet a pour titre A Gentle Madness de Nicholas A. Basbanes. Le livre est maintenant un classique. Après la lecture, j’ai compris que mon infection pouvait se définir comme une DOUCE FOLIE.
Lorsque je fus atteint de cette douce folie, je me suis procuré l’ABC for Book Collectors de John Carter. J’ai retenu qu’il était préférable de se spécialiser sur un sujet. Je venais d’acheter un livre publié au Québec au 19ièm siècle. J’avais trouvé mon sujet, mais un virus est un virus. Au cours des années, il s’est répandu et je me suis constitué une collection de recueils de caricatures politiques, de livres de dessins d’humour, de livres sur Montréal, de livres de mon auteur fétiche John Updike et, plus récemment d’éditions limitées.
Il y a une dizaine d’années, j’avais commencé à effectuer un inventaire de ma collection, un inventaire que je n’ai jamais terminé ; des mandats d’affaires et, un autre virus, l’écriture, prenait tout mon temps. Je me disais que cet inventaire serait un merveilleux projet pour meubler mes vieux jours alors que j’aurais du temps sur les bras. Je n’avais pas anticipé le covid-19 et le confinement. J’ai décidé de reprendre mon inventaire tout en rédigeant des blogues sur mon passe-temps.
Je suis convaincu que plusieurs d’entre vous, possédés des livres que vous avez achetés il y a plusieurs années ou que vous avez hérités de vos parents. Dans mon prochain blogue, je vous donnerai quelques conseils qui vous permettront de savoir si ces livres ont une valeur autre que sentimentale.
* Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur ce que j’ai découvert sur l’histoire de la famille Gill, je vous invite à lire mon blogue publié le 18 juin 2012. Il est encore disponible sur mon site web sous la rubrique « le collectionneur de livres » et le titre « Influence d’un livre. »
Moi aussi depuis ma retraite j’achète des livres sur l’histoire du Québec et des français arrivés au Canada dans les années 1600 et 1700. Et je travaille sur la généalogie de ma famille qui remonte à 1665 à l’arrivée de mon ancêtre à Québec.
Une question: le joueur de Hockey HAL GILL qui a joué pour le Canadien de Montréal et qui est né à Concord Massachusetts est il parent avec toi.
Mais toi tu vas beaucoup plus loin que moi avec les livres que tu écrit.
Dans la maison ou j‘ai grandi a Marieville il y avait 3 meubles vitrés que nous appelions bibliothèques. Mon père avait reçu ces “bibliothèques“ (pleines de vieux livres) en héritage de son oncle Mgr. Ferdinand Vandry ex-recteur de l‘Université Laval. Nous n‘avons jamais rien fait avec ces trois meubles ni leur contenu autre que de les regarder, c‘était plutôt des décorations.
Il y a plusieurs années, suite au déménagement de notre mere a St-Lambert, nous avons vendu la maison a un jeune couple avec deux enfants venant d‘un petit appartement a St-Hyacinthe et qui possédaient très peu de meubles donc nous leurs en avons laissés plusieurs incluant les trois “bibliothèques“.
Aujourd‘hui je suis persuadé qu‘il y avait fort possiblement des livres d‘une certaine valeur parmi cette collection mais malheureusement nous ne le saurons jamais.