Au printemps dernier, les étudiants ont reçu du poivre de Cayenne. La semaine dernière, c’est toute la population du Québec qui a reçu de la poudre aux yeux.
Il est tragique de constater l’échec retentissant du sommet sur l’éducation, un sommet qui s’est tenu pour les mauvaises raisons et qui a ignoré les véritables problèmes de notre système d’éducation. Un groupe de pression, une minorité étudiante de gauche, a réussi à imposer son propre ordre du jour en prenant la Province de Québec en otage l’année dernière. Les frais de scolarité, qu’ils soient gelés, indexés ou abolis, représentent un infime problème, lorsque comparé aux problèmes auxquels fait face notre société en matière d’éducation.
L’objectif premier du sommet aurait dû être centré sur une réflexion et une remise en question de notre système d’éducation, tant universitaire que collégiale, pour déterminer les raisons qui font que des milliers de jeunes diplômés universitaires se retrouvent en chômage ou dans des jobines qui n’ont rien à voir avec leurs études. C’est un problème fondamental du système et beaucoup plus important qu’un débat sur les frais de scolarité ou les salaires des recteurs.
Le taux de chômage chez les jeunes a dépassé les 15 % durant la dernière récession; ce chiffre est trompeur et ne reflète pas le drame qui se joue, car il ne tient pas compte des milliers de jeunes diplômés universitaires qui ont des emplois dans des secteurs qui ne correspondent pas à leur connaissance et encore moins au niveau d’éducation qu’ils ont atteint.
Alors que ce drame se joue sous nos yeux, les médias font des manchettes avec les rumeurs voulant que Martine Desjardins, la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), rejoigne les rangs du Parti Québécois. Pour sa part, le gouvernement du Parti Québécois a tenu ce sommet pour respecter une promesse électorale et a pris les étudiants pour des imbéciles en tentant de les convaincre qu’une indexation des frais de scolarité est l’équivalent d’un gel. Le sommet a donc débouché sur une indexation de quelques dollars par année et par une promesse de chantiers pour revoir la qualité de l’enseignement, l’accessibilité et la participation aux études, la gouvernance et le financement et la recherche et le développement économique. En fin de compte un statu quo amélioré.
Non seulement le gouvernement planifie des séances de placotage sur les mauvais sujets il se penche également sur l’idée de créer un organisme à l’image du Conseil des universités qui a été aboli en 1993. La création d’un tel organisme est un dénie des responsabilités qui incombent à un ministre de l’éducation supérieure et remet la responsabilité de trouver des solutions à ceux qui se complaisent dans le système qui est à l’origine des problèmes que nous vivons.
Des solutions démagogiques, comme sait si bien en trouver le Parti québécois, et des sujets dictés par les participants et les firmes de sondage.
C’est vrai que ce n’est que de la poudre aux yeux. Je crois que les universités ne doivent être réservés qu’à ceux qui ont le talent pour continuer leurs études. Un examen d’entrée devrait être exigé. Partout dans le monde, les postes de haut niveau, exigent un examen d’entrée.
Être un bon technicien est aussi revalorisant. Je suis d’accord que l’on doit aider ceux et celles qui ont le talent pour aller à l’université, mais qui n’ont pas les moyens d’y accéder. Tous les autre devraient suivent des cours de techniciens ou de métiers.