Depuis les débats de la semaine dernière, les médias, les analystes et les apparatchiks des vieux partis se démènent pour savoir si François Legault a renié ses croyances souverainistes et est tout à coup devenu un fédéraliste. Cette polarisation est devenue ridicule; il y a au Québec une partie de la population qui croit toujours à l’indépendance sous une forme ou une autre et il y a tous les autres que le Parti québécois (PQ) n’a pas réussi à convertir. Ils ne sont pas nécessairement fédéralistes, ils sont des réalistes qui n’ont pas été convaincus par les promesses souverainistes du paradis à la fin de nos jours.
Le Parti Libéral du Québec (PLQ) en profite et soulève le spectre du chaos d’un référendum possible alors que le PQ demande à la population de renouer sa foi dans le miracle de la souveraineté sans déposer un plan de match crédible. Voilà maintenant quarante ans que dure le débat.
Pourtant les membres des médias continuent à insister pour que chaque politicien dévoile son allégeance à la souveraineté ou au fédéralisme. Suffit d’écouter les Jean Lapierre de ce monde. Le maintien de cette polarisation est néfaste pour les deux vieux partis et favorise la Coalition Avenir Québec (CAQ) qui a refusé de jouer le jeu.
J’avais, jusqu’à aujourd’hui, de la difficulté à m’expliquer la déconfiture du Bloc québécois lors des dernières élections fédérales. Je n’achetais pas l’explication, beaucoup trop simpliste, que ce vote massif pour Jack Layton et le Nouveau Parti Démocratique était le résultat de la présence de Jack Layton à l’émission Tout le monde en parle, de l’animateur Guy A. Lepage et je mets l’accent sur le terme animateur, parce que c’est tout ce qu’il est, quoiqu‘il en pense.
J’ai beaucoup plus l’impression que la défaite du Bloc a été le résultat direct du ras-le-bol de la population pour le discours souverainiste qui n’évolue pas.
La population du Québec elle évolue; au cours des années, elle a rejeté l’autorité et les instructions de l’Église catholique tout en demeurant chrétienne.
La déconfiture de Gilles Duceppe ne serait-elle pas le résultat d’une évolution similaire; les électeurs, bien qu’ils demeurent nationalistes, seraient sur le point de rejeter les arguments souverainistes et de refuser l’invitation à une autre messe référendaire.
Une majorité de Québécois voteront contre le PQ aux prochaines élections et cette tendance continuera à l’avenir. La démographie de Québec change, particulièrement à Montréal et les politiciens devront ajuster leur discours.
Les analystes, en se concentrant sur la question référendaire, manquent le bateau, et ce faisant, obligent les partis à concentrer trop d’efforts sur la question. Une période électorale devrait être l’occasion rêvée pour une formation politique de présenter un projet de société. Au lieu de cela, l’un continue à nous offrir le réchauffé souverainiste, l’autre l’épouvantail référendaire et le troisième une recette dite nouvelle de réductions des dépenses pour mettre l’appareil de l’état sur une diète, un appareil qui n’arrive pas à nous donner les services de base.
À court terme, j’ai une solution possible pour briser la polarisation entre les souverainistes et les fédéralistes : le PQ devrait promettre un Québec indépendant formé d’une fédération des régions.
De cette façon, nous serions tous des fédéralistes et nous pourrions passer à un débat autour d’un projet de société.
Nouveau Parti Démographique … ?
Je vote pour eux de suite !
À part cette coquille, nice one le beauf.
Merci Jean.
Une belle preuve que tu me lis.
On decrit la vertu politique (L’amour de ses lois et de sa patrie) et pour tout quebecois de souche francophone notre patrie est le quebec notre nation est le quebec tu es supposer aimer ta patrie. L’épanouissement d’un peuple d’une nation passe par l’independance… la liberté n’a pas de prix!